Les Catalans célèbrent ce lundi 11 septembre leur grande fête régionale, la Diada.
Ce rendez-vous populaire revêt cette année une signification particulière, avec le référendum d’indépendance prévu le 1er octobre prochain. Les indépendantistes catalans entendent faire descendre un maximum de personnes dans la rue, alors que le pouvoir madrilène fait tout son possible pour empêcher la tenue du scrutin.
La tension n’a cessé de monter tout au long de la semaine dernière. Après l’adoption par le Parlement catalan d’une loi censée permettre d’organiser le référendum d’autodétermination, le chef du gouvernement espagnol a tenu un Conseil des ministres extraordinaire pour bloquer ce qu’il considère comme « une agression contre la légalité ».
Pas moins de quatre recours vont être déposés devant le Tribunal constitutionnel. Leur issue ne fait guère de doute : cette même juridiction avait déjà prononcé l’interdiction de la consultation voulue par les indépendantistes catalans. Ceux-ci restent déterminés à mener à bien leur projet, quoi qu’il arrive, comme le souligne Cyril Trépier, chercheur à l’institut français de géopolitique à l’université Paris 8 :
« C’est un défi insensé, parce que l’organisation du référendum n’a pas fait l’objet d’un débat suffisamment ouvert. Et le fait que récemment, le gouvernement catalan ait dit qu’une participation de 30 % des inscrits serait vraisemblablement suffisante pour justifier la validité du résultat, montre le peu de cas que le gouvernement catalan lui-même fait du référendum et de tout ce qui peut décider d’aller ou pas vers l’indépendance. C’est-à-dire que pour lui, l’indépendance est une chose entendue. Le référendum c’est presque une formalité. »