La Chine a approuvé aujourd’hui l’offensive des forces birmanes contre les rebelles rohingya, que le secrétaire général de l’Onu a pourtant assimilée à une opération de « nettoyage ethnique ».
Près de 400.000 membres de la minorité musulmane ont trouvé refuge au Bangladesh pour échapper à la violente riposte de l’armée après l’attaque coordonnée, le 25 août, d’une trentaine de commissariats, revendiquée par l’Armée du Salut des Rohingya de l’Arakan (ASRA).
« La position de la Chine au sujet des attentats terroristes de l’Arakan est claire : il s’agit purement d’une affaire intérieure. La riposte des forces birmanes contre les extrémistes terroristes et les mesures gouvernementales d’aide à la population sont chaleureusement approuvées », a déclaré Hong Liang, ambassadeur de Chine en Birmanie, selon le journal Global New Light of Myanmar, qui dépend des autorités.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a dénoncé lundi devant le Conseil des droits de l’homme un « exemple classique de nettoyage ethnique« , terme qu’Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a repris mercredi à son compte.
« Lorsqu’un tiers des Rohingya ont fui le pays, peut-on parler d’autre chose ? », a-t-il déclaré à la presse, exhortant les autorités birmanes à faire cesser les violences. Le Conseil de sécurité a lancé un appel similaire.