Moins d’un Français sur sept considère l’immigration positive -SONDAGE

Selon un sondage Ipsos publié le 16 septembre, une légère majorité de Français (53 %) pense qu’il y a «trop» d’immigrés en France.

C’est moins qu’en 2016 (57 %), mais plus que la moyenne des autres pays sondés (48 %) et que l’Allemagne (50 %), qui a vécu l’arrivée de plus d’un million de migrants ces deux dernières années.

Plus significatif encore : seuls 14 % des sondés en France estiment que l’immigration «a un impact positif» sur leur pays. Dans le détail, 16 % pensent qu’il s’agit d’«une bonne chose pour l’économie» et ils sont 55% à estimer que l’immigration met «trop de pression sur les services publics».

En outre, 49 % des Français jugent que l’immigration «force leur pays à adopter des changements qui leur déplaisent», un chiffre en baisse de 5 points par rapport à 2016, mais toujours plus élevé que la moyenne mondiale (44 %).

Ils sont légèrement moins nombreux à redouter une concurrence entre Français et immigrés sur le marché de l’emploi (37 %, soit 4 points de moins en un an). En outre, 22 % des Français jugent que les immigrés font du pays «un endroit plus intéressant» à vivre, une hausse de 5 points sur un an, mais la proportion reste inférieure à la moyenne des pays sondés (31 %).

A l’heure de la crise migratoire, les Français sont 46 % à vouloir fermer les frontières aux réfugiés.

De plus, 61 % pensent que la plupart «ne sont pas vraiment des réfugiés» et viennent en France pour des raisons économiques. Par ailleurs, 75 % des sondés pensent que des terroristes se cachent parmi les réfugiés.

Mais cela n’empêche pas une proportion croissante de Français d’avoir confiance dans les capacités d’intégration des réfugiés : 34 % (soit 8 points de plus que l’an dernier), même si cela reste parmi les taux les plus faibles du sondage.

Enfin, les Français jugent très sévèrement la gestion de la crise des réfugiés par leurs autorités, puisque seuls 12% des Français pensent que la France a bien réagi. A noter que la question ne précisait pas de quelle façon les personnes interrogées auraient voulu voir cette crise être gérée.

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