Situé au nord de la Syrie, la province de Deir ez-Zor, occupée par Daesh, est l’objet d’une lutte de partage entre les forces pro-régime, soutenues par la Russie et les Etat-Unis avec leurs alliées.
Après avoir essuyé de lourdes pertes dans la région de Raqqa, l’organisation terroriste Daesh avait battu en retraite ses dernières forces à Deir ez-Zor, région qui domine la frontière avec l’Irak.
L’imminence de la chute de Daesh a enflammé les convoitises pour cette région riche en pétrole.
Les forces du régime d’al-Assad, soutenues dans les airs par la Russie et sur le sol par l’Iran, avaient réussi à percer la résistance de Daesh dans cette ville contrôlée depuis 3 ans par l’organisation terroriste.
Le PYD/PKK avait annoncé le 9 septembre le lancement d’une opération, avec le soutien américain, par le nord-est de Deir ez-Zor, simultanément à celle des forces pro-régime.
Selon les informations obtenues de sources locales, les forces pro-régime sont parvenues à passer à l’Est de l’Euphrate après avoir repris une presqu’île des mains de Daesh, située au sud-est du centre ville.
Les forces pro-Assad ont également repris à Daesh, le village « Mourad » se trouvant à environ 3 kilomètres à l’Est de l’Euphrate.
Les plus importants champs de pétrole de la Syrie se trouvent à l’Est du fleuve. Selon les estimations, le pétrole de cette région constitue le tiers des ressources énergétiques de la Syrie.
Avant hier, des frappes russes auraient, selon certaines sources, visé le PKK/PYD stationné à l’Est de l’Euphrate.
Un supposé porte-parole du PYD/PKK avait déclaré à une agence de presse russe, « Si les forces pro-régime franchissent le fleuve et passent à l’Est, les affrontements seront inévitables ».
Par ailleurs, l’opération menée par les forces pro-al Assad à Deir ez-Zor est soutenue, en plus de la Russie, par l’Iran.
Une milice formée par l’Iran compose 40 % des effectifs pro-régime et les plans de l’Iran pour Deir ez-Zor sont basés sur une plus large perspective.
Une coalition paramilitaire de milices, en majorité chiites, les Hachd al-Chaabi soutenues par l’Iran, est actuellement stationnée à Mossoul. L’Iran verrait d’un bon oeil une jonction entre ses milices au sein des forces pro-al Assad et les Hachd al-Chaab, situation qui pourrait lui ouvrir un corridor d’accès à la mer méditerranée, traversant l’Irak et la Syrie.