Le secrétaire d‘état à la défense britannique Michael Fallon a rencontré les dirigeants du Kurdistan irakien pour tenter de les convaincre de suspendre le référendum d’indépendance prévu le 25 septembre prochain.
Un communiqué de la présidence de cette région autonome du nord de l’Irak a fait savoir qu’il n‘était pas question de reporter le vote, à moins d’un engagement clair de Bagdad pour ouvrir des négociations en vue de l’indépendance.
L’armée turque a mené des exercices militaires à la frontière avec le Kurdistan irakien. Ankara a qualifié le référendum de menace à sa sécurité nationale. La Turquie a fait savoir qu’elle mènerait des représailles immédiates en cas de menace intérieure ou extérieure.
“Si le monde entier était contre nous, nous le ferions quand même. Que ce soit l’Irak, la Syrie, la Turquie, l’Iran, peu importe. S’ils nous encerclaient par le feu, nous le ferions quand même. Nous attendons ce jour depuis des dizaines d’années”, assure Ramazan Mohammed Ahmed, combattant peshmerga.
“Si comme je l’ai entendu, les milices chiites irakiennes Hashd-al-haabi lançaient une attaque, nous risquerions de perdre parce que nous avons déjà combattu Daech et de l’autre côté les Iraniens et les Turcs fermant leurs frontières, cela deviendrait vraiment mauvais”, craint un autre kurde irakien.
Les autorités kurdes ne reculent ni face à la pression internationale, ni face à celle de Bagdad. La Cour suprême irakienne a ordonné lundi la suspension du référendum. Les combattants kurdes sont en première ligne de la guerre contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak.