Après le discours choc de Donald Trump à la tribune des Nations unies le 19 septembre, l’ambassadrice auprès de l’organisation internationale a tenu à tempérer les propos du président. Un exercice qui ressemble fort à une opération de déminage.
Donald Trump s’est-il laissé emporter lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies le 19 septembre ? «Si [les Etats-Unis] se voient forcés de se défendre ou défendre leurs alliés, nous n’aurons pas d’autre choix que de détruire totalement la Corée du Nord», avait-il alors mis en garde.
Au lendemain de la déclaration de son président, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, s’est efforcée d’y apporter des nuances. Selon celle-ci, Donald Trump ne souhaite pas un conflit armé et Washington ne renonce en rien à une sortie de crise diplomatique.
«Le président ne veut pas la guerre», a déclaré Nikki Haley, lors d’une interview donnée à la chaîne américaine CBS ce 20 septembre. «Nous l’avons dit à Kim [Jong-un] à de maintes reprises : « nous ne voulons pas de changement de régime, nous ne voulons pas la guerre. Ce que nous voulons que vous fassiez, c’est de mettre un terme à vos essais et à votre programme nucléaires »», a-t-elle expliqué.
Opération de déminage
La représentante permanente à l’ONU a également profité de cette interview pour tempérer une autre saillie de Donald Trump lors de son discours à l’ONU. A la question de savoir si le chef d’Etat américain s’en prenait à la Russie et à la Chine en qualifiant de scandaleuses les ventes d’armes à la Corée du Nord, Nikki Haley a tenté, là aussi, de mettre de l’eau dans le vin présidentiel. «Je pense qu’il parlait de tous les pays», a-t-elle avancé.
Au cours des dernières semaines, le ton est monté entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, avec pour toile de fond les essais de missiles balistiques de Pyongyang. Dans le cadre d’une longue escalade verbale, le 14 septembre dernier, le chef d’Etat nord-coréen Kim Jong-un menaçait de «réduire en cendres» les Etats-Unis. En août, Donald Trump avait, lui, promis le «feu et la colère» américains à l’encontre de Pyongyang.