La garde civile perquisitionnait mercredi matin plusieurs départements de l’exécutif de la Catalogne à Barcelone, alors que Madrid mène des enquêtes tous azimuts pour empêcher l’organisation d’un référendum d’autodétermination interdit par la justice le 1er octobre, a-t-on appris de source officielle.
« La police militaire espagnole est entrée dans les bureaux du gouvernement de Catalogne », a annoncé un porte-parole de la Generalitat (exécutif catalan) en évoquant les départements des affaires économiques, extérieures et de la présidence.
Une source proche de l’enquête a confirmé cette opération en cours à l’AFP, sans autre commentaire.
Ces perquisitions interviennent alors que les opérations de police se sont intensifiées depuis le week-end, avec la multiplication de saisies de matériel électoral, notamment des affiches et de la propagande électorale.
Mardi la garde civile s’est en outre félicitée d’avoir saisi 45.000 convocations destinées aux assesseurs des bureaux de vote qui doivent être en place pour le référendum prévu le 1er octobre et jugé anti-constitutionnel par la Cour constitutionnelle.
Selon un communiqué diffusé mardi soir, cela représente « 80 % des convocations nécessaires » pour doter les bureaux des assesseurs nécessaires.
Ces saisies sont intervenues dans plusieurs locaux de l’entreprise de courrier privé Unipost, précise la garde civile.
A Terrassa, à 28 km au nord-ouest de Barcelone, des militants indépendantistes s’étaient postés devant les bureaux de cette entreprise tentant de bloquer l’accès au représentant de la justice qui venait délivrer un ordre de perquisition. Ils ont finalement été délogés par la police.
Les séparatistes sont majoritaires en sièges au Parlement régional depuis septembre 2015. Mais la société catalane est très partagée sur la question de l’indépendance, selon les sondages.
Aux élections régionales en 2015, les indépendantistes avaient obtenu 47,6 % des suffrages et le camp soutenant le maintien en Espagne 51,28 %.
Plus de 70 % des Catalans souhaitent cependant pouvoir s’exprimer à travers un référendum en bonne et due forme, selon tous les sondages.