Le président américain Donald Trump a prédit mardi une fin rapide de la crise diplomatique et économique opposant depuis plus de trois mois le Qatar à ses voisins, lors d’un entretien avec son émir, cheikh Tamim Al-Thani.
« Nous sommes actuellement en train d’essayer de régler un problème au Moyen-Orient et je pense que nous allons y arriver », a déclaré Donald Trump en qualifiant son interlocuteur d’ami de longue date.
« J’ai le sentiment profond que cela va être résolu assez rapidement », a-t-il ajouté.
Depuis plus de trois mois, le Qatar est sous le coup d’un embargo de ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte, qui l’accusent de soutien au « terrorisme ».
Tout en étant sensible aux arguments des pays opposés au Qatar, la Maison Blanche a craint que la désunion du Golfe n’ouvre de nouvelles opportunités à l’Iran pour accroître encore davantage son influence dans la région.
L’émir qatari a accueilli favorablement les propos du président américain. « Comme vous l’avez dit, M. le président, nous avons un problème avec nos voisins et votre intervention aidera beaucoup et je suis sûr que nous trouverons une solution à ce problème », a-t-il dit.
Un peu plus tôt, s’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies, il avait dénoncé les mesures diplomatiques et économiques prises à l’encontre de son pays.
« Je suis ici alors que mon pays et mon peuple sont les victimes d’un blocus injuste imposé depuis le 5 juin par des pays voisins », a déclaré l’émir à la tribune de l’ONU, en soulignant que le Qatar ne se soumettrait pas à une tutelle qui lui serait imposée.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompu le 5 juin leurs relations avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques (arrêt des liaisons aériennes, maritimes et terrestres) après l’avoir accusé de soutenir des groupes islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran. Doha a rejeté ces accusations.