Le gouvernement indépendantiste de la Catalogne a reconnu ce matin que l’opération policière d’envergure menée la veille dans la région a « altéré » l’organisation le 1er octobre d’un référendum d’autodétermination interdit par la justice.
« Il est évident que les règles du jeu ont été altérées », a déclaré jeudi à la télévision catalane TV3 le vice-président du gouvernement Oriol Junqueras.
La garde civile espagnole a détenu hier 14 hauts responsables du gouvernement de la Catalogne, une région de 7,5 millions d’habitants de plus en plus divisée entre indépendantistes et partisans d’un maintien en Espagne. Sur la liste figurait Josep Maria Jové, le bras droit d’Oriol Junqueras, chef du parti ERC, gauche républicaine de Catalogne.
Cette opération a été assortie de nombreuses perquisitions notamment dans un entrepôt à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone où les forces de l’ordre ont saisi près de 10 millions de bulletins de vote. Elle a suscité une vague de manifestations de militants séparatistes, notamment à Barcelone, contre la politique « répressive », de l’État central.