Le vice-président du Front national, autrefois très proche de Marine Le Pen, a choisi de quitter le parti d’extrême droite.
Cheville ouvrière de la tentative de «dédiabolisation» amorcée en 2011, tenant d’un discours économique qui a contribué à changer l’image du Front national, Florian Philippot a fait savoir jeudi qu’il quittait le parti d’extrême droite. Interrogé sur France 2 au lendemain d’une rétrogradation décidée par Marine Le Pen, dont il fut très proche, il a expliqué sa décision. «On m’a dit que j’étais vice-président à rien… Ecoutez, je n’ai pas le goût du ridicule, je n’ai jamais eu le goût de rien faire, donc bien sûr je quitte le Front national», a-t-il déclaré.
Le vice-président Philippot a refusé, malgré les appels répétés des cadres frontistes et de Marine Le Pen, de quitter la présidence de son association Les Patriotes. Mercredi soir, Marine Le Pen avait privé Florian Philippot de ses attributions au sein du parti, la stratégie et la communication. Jeudi matin, Florian Philippot a expliqué que la question de la ligne politique du Front national est également une motivation à sa décision. «Dans ce processus de refondation, j’ai vu semaine après semaine que ça se passait mal, que cette refondation se passait mal -je n’ai pas voulu le voir de suite- et que cette refondation cachait un retour en arrière terrible, le FN rattrapé par ses vieux démons», a-t-il assuré, une critique formulée déjà la veille. A ses yeux, la ligne radicale des partisans de Bruno Mégret, chassés du parti en 1998, est en train de faire son retour.