Les États-Unis et l’Union européenne ont chacun pris jeudi de nouvelles sanctions contre les intérêts nord-coréens. De son côté, la Banque centrale chinoise a également ordonné à ses banques de juguler leurs échanges avec Pyongyang.
La pression s’accentue sur Pyongyang. Donald Trump a annoncé jeudi 21 septembre de nouvelles sanctions américaines contre les entités en affaires avec la Corée du Nord, et aussi affirmé que la Banque centrale chinoise avait ordonné à ses banques de juguler leurs échanges avec Pyongyang.
Évoquant cette mesure de Pékin, qui n’a pas été confirmée de source officielle chinoise dans l’immédiat, le président américain a salué une mesure « très courageuse » et « inattendue » pour faire pression contre les ambitions nucléaires nord-coréennes. Ce serait un coup dur pour le régime nord-coréen, la Chine étant, et de loin, son principal partenaire commercial.
« Pourquoi pas » une reprise du dialogue
En marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Donald Trump a de son côté signé un décret présidentiel ouvrant la voie à des sanctions contre des « personnes et sociétés qui financent et facilitent les échanges avec la Corée du Nord », une mesure susceptible de viser notamment des banques chinoises ou des entités russes.
« Les banques étrangères auront un choix clair : faire affaire avec les États-Unis ou faciliter les échanges avec le régime hors-la-loi de Corée du Nord », a lancé le président américain, qui avait menacé mardi à l’ONU de « détruire totalement » le pays reclus d’Asie de l’Est en cas d’attaque contre l’Amérique ou ses alliés.
« Notre nouveau décret présidentiel va fermer le robinet de revenus qui financent les efforts de la Corée du Nord pour mettre au point les armes les plus meurtrières au monde », a-t-il ajouté. Selon lui, le Trésor américain pourra cibler tous ceux qui échangent des « biens, services ou technologies » avec le pays.
Prié de dire si un dialogue avec la Corée du Nord était possible, Donald Trump a simplement répondu « pourquoi pas ».
De nouvelles sanctions de l’UE
Parallèlement, à Bruxelles, les 28 États membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert à l’adoption de sanctions supplémentaires. Selon des sources diplomatiques, il s’agit notamment d’imposer une interdiction totale pour les entreprises européennes d’exporter du pétrole vers la Corée du Nord.
Ce nouveau tour de vis intervient seulement dix jours après l’adoption d’un huitième train de sanctions par le Conseil de sécurité de l’ONU, en réponse à un nouvel essai nucléaire de Pyongyang, le plus puissant à ce jour. Elles interdisent notamment les importations de textile nord-coréen et réduisent les approvisionnements de Pyongyang en pétrole.