Les mesures que prendra la Turquie en réponse au référendum d’indépendance que les Kurdes entendent organiser dans le nord de l’Irak auront des répercussions sécuritaires, diplomatiques, politiques et économiques dans la région, a déclaré samedi le Premier ministre turc Binali Yildirim.
Le chef du gouvernement s’exprimait devant la presse avant le début d’un débat parlementaire qui doit autoriser la prolongation du mandat des troupes turques en Irak et en Syrie.
Interrogé sur une opération en territoire irakien, Yildirim a répondu : « La mise en oeuvre de mesures économiques et sécuritaires est naturellement une question de calendrier. Cela sera déterminé en fonction du développement de la situation ».
La Turquie a indiqué vendredi que le vote qu’entendent organiser les Kurdes d’Irak l’inciterait à adopter des sanctions, dont la nature n’a pas été précisée, contre son voisin et partenaire commercial.
Ankara estime que toute partition de l’Irak ou de la Syrie pourrait conduire à un conflit mondial.
L’armée turque mène d’importantes manoeuvres près de Habur à la frontière avec l’Irak qui doivent durer jusqu’à mardi au lendemain de la date prévue pour le référendum kurde.