Le Wisconsin et l’Ohio, des Etats décisifs dans l’élection présidentielle de 2016, ont annoncé vendredi avoir été visés ainsi que 19 autres Etats, par des pirates informatiques russes à l’approche du scrutin, sans incidence sur les résultats.
Le département américain de la Sécurité intérieure a confirmé avoir informé 21 Etats de tentatives de piratages russes sur les systèmes de vote informatisés avant l’élection.
« Il n’y pas de signe que les Russes aient manipulé le moindre vote, ou changé la moindre inscription » sur les listes électorales, a déclaré un représentant national des commissions électorales, Judd Choate.
Selon l’administrateur de la commission électorale du Wisconsin, Michael Haas, qui cite le département d’Etat, des « cyberacteurs du gouvernement russe » ont visé les systèmes d’inscription.
Le gouverment russe a « scruté les infrastructures électorales en ligne, sans doute à la recherche de vulnérabilités, comme un accès aux bases de données répertoriant les électeurs, mais la tentative d’exploiter des failles a échoué », a-t-il ajouté.
La sous-secrétaire d’Etat chargée de la cybersécurité a annoncé en juin que les dispositifs électoraux de 21 Etats américains avaient été pris pour cibles par des pirates informatiques russes pendant la campagne.
Certains Etats s’étaient plaints à l’époque de ne pas savoir s’ils avaient ou non fait l’objet de tentatives de piratage.
Dans cet esprit, le sénateur démocrate de Virginie Mark Warner, a jugé vendredi « inacceptable qu’il ait fallu près d’un an après l’élection pour informer les Etats des attaques sur leurs systèmes électoraux ».
Des responsables du Colorado, du Connecticut et de l’Etat de Washington ont affirmé pour leur part avoir détecté dès 2016 des tentatives malheureuses d’intrusion.
Le Wisconsin est l’un des quelques Etats ayant eu un rôle décisif dans l’élection de Donald Trump. Le président républicain y a devancé de 22.748 voix sa rivale démocrate Hillary Clinton, soit de 0,8 point de pourcentage.
Plusieurs commissions parlementaires ont ouvert une enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle. Le procureur spécial Robert Mueller dirige en outre une enquête indépendante sur le sujet et sur des accusations de collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin.