Quelques heures après l’annonce par Téhéran du lancement d’un nouveau missile balistique, le président américain a mis en doute l’existence même de l’accord de 2015.
Téhéran et Washington font monter les enchères. Le nouveau test de missile annoncé samedi par l’Iran a rapidement déclenché l’ire de Donald Trump. Sur Twitter, le président des Etats-Unis a remis en cause, dans la foulée, l’existence même d’un accord international avec Téhéran sur le nucléaire. Dans son tweet, Donald Trump accuse également la République islamique de collusion avec la Corée du Nord.
« L’Iran vient de tester un missile balistique capable d’atteindre Israël. Ils travaillent aussi avec la Corée du nord. Nous n’avons pas vraiment un accord! », a écrit le chef d’Etat américain.
Un test réalisé dans un climat tendu
Téhéran avait annoncé plus tôt samedi avoir testé « avec succès » son nouveau missile Khoramshahr, d’une portée de 2000 kilomètres. Un rayon d’action qui lui permettrait en théorie d’atteindre Israël, l’ennemi juré du régime des Mollahs, ainsi que les bases américaines de la région.
Trump peut réimposer des sanctions à l’Iran
L’accord-cadre n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran. Toutefois, la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui l’a entériné, demande à Téhéran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires.
Cet accord est censé garantir le caractère strictement civil et pacifique du programme nucléaire iranien, en échange de la levée progressive des sanctions contre Téhéran. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis ont multiplié les attaques contre le texte, que le républicain avait promis de « déchirer ».
Le 15 octobre, Donald Trump doit notifier au Congrès si l’Iran respecte ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire. S’il annonce que ce n’est pas le cas, alors le Congrès pourra réimposer des sanctions contre l’Iran.