Le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, a vivement dénoncé samedi à l’ONU les propos tenus cette semaine par Donald Trump contre son pays, parlant du président américain comme d’une « personne dérangée », « mégalomane » et d’un « roi menteur ».
Le chef d’Etat américain, qualifié aussi de « gangster », a « entaché cette enceinte de mots violents et imprudents », et représente aujourd’hui « une des plus grandes menaces pour la paix », a ajouté le ministre à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. Il a précisé que plusieurs des qualificatifs brandis étaient utilisés par le peuple américain lui-même à l’égard de son dirigeant.
Mardi, Donald Trump avait menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord si cette dernière attaquait les Etats-Unis ou leurs alliés, et la joute verbale n’a pas cessé depuis entre lui et Kim Jong-Un. Vendredi, le président américain a qualifié son homologue de « fou », affirmant qu’il allait être mis à l’épreuve « comme jamais ».
Arborant sur sa veste un insigne rouge représentant une photo des dirigeants nord-coréens, le chef de la diplomatie de la Corée du Nord a pointé plusieurs fois vers le bas son doigt pour appuyer ses propos, écoutés ou pris en note par notamment les délégations américaine, russe ou chinoise.
Il a aussi vivement dénoncé les multiples résolutions adoptées par le Conseil de sécurité à l’encontre de son pays et qui lui interdisent ses programmes d’armement nucléaire et balistique et lui imposent des sanctions économiques chaque fois plus sévères.
La Charte des Nations unies reconnait « le droit à l’autodéfense pour chaque Etat », s’est insurgé Ri Yong Ho.