Washington ne frappera pas Pyongyang – OPINION

Les États-Unis n’oseront pas frapper la Corée du Nord parce qu’ils savent que Pyongyang possède la bombe nucléaire, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Alors que l’échange de menaces entre Donald Trump et Kim Jong-un prend une tournure de plus en plus violente, faisant craindre un éventuel conflit nucléaire, le ministre russe des Affaires étrangères affirme que Washington ne frappera pas Pyongyang.

«Les Américains ne frapperont pas la Corée du Nord, car ils ne doutent pas mais savent qu’elle possède la bombe nucléaire», a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien accordé à la chaîne russe NTV.

Pour sa part, il estime que la situation ne ressemble pas, même de loin, à celle de l’Irak.

«Les Américains ont frappé l’Irak uniquement parce qu’ils avaient une information à 100% fiable indiquant qu’il ne restait plus là-bas aucune arme de destruction massive», a-t-il poursuivi.

Néanmoins, si Washington ne prend pas en considération cette analyse, la situation pourrait, d’après le chef de la diplomatie russe, «prendre un tour imprévisible».

«Si ce scénario se produit, des dizaines, voire des centaines de gens innocents vont en souffrir en Corée du Sud et même en Corée du Nord, au Japon, en Russie et en Chine, qui se trouvent à proximité», a-t-il indiqué, avant de conclure que ce torrent de menaces réciproques entre Washington et Pyongyang ne pourra être stoppé que «par la douceur, la remontrance et la persuasion».

Lors de son premier discours devant l’Assemblée générale de l’Onu mardi, Donald Trump a menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord, affublant son dirigeant Kim Jong-un du surnom de «Rocket Man» («l’homme-fusée»), «embarqué dans une mission-suicide pour lui et son régime».

En réponse aux déclarations de M. Trump, Pyongyang a pour sa part évoqué la possibilité de procéder à l’essai d’une bombe H d’une puissance sans précédent dans l’océan Pacifique.

Par la suite, le chef de la Maison-Blanche a promis via son compte Twitter de mettre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à l’épreuve «comme jamais», tout en le traitant de «forcené».