L’Algérie se prononce pour la réintégration de la Syrie à la Ligue arabe après sa suspension il y a plus de six ans lorsque des terroristes soutenus par des étrangers ont envahi le pays.
Le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a fait les remarques lors d’entretiens avec Russia Today en arabe. Se référant aux liens étroits entre Alger et Damas, il a exhorté la restauration de l’adhésion de la Syrie au corps panarabe.
La Ligue arabe a suspendu l’adhésion de la Syrie en novembre 2011, citant la prétendue répression de Damas sur les protestations de l’opposition. La Syrie a déclaré qu’elle luttait contre le militantisme soutenu par l’étranger et a dénoncé cette action comme «illégal et une violation de la charte de l’organisation».
Au cours du sommet de la Ligue arabe de mars tenue en Jordanie, l’Arabie Saoudite aurait rejeté l’inscription du drapeau syrien lors de la réunion. L’Irak, le Liban, la Jordanie et l’Algérie ont appelé au retour du régime syrien dans la Ligue arabe, mais leurs tentatives ont été rejetées par certains pays du Golfe Persique, dirigés par l’Arabie Saoudite.
La Syrie reproche à l’Arabie saoudite d’être l’un des principaux partisans des terroristes Takfiri qui causent des ravages dans le pays.
Dans son interview Messahel a réitéré le besoin de résolution de toutes les différences dans la région, y compris la crise diplomatique impliquant le Qatar d’un côté et un bloc saoudien de l’autre.
La faille élargie dans la région a éclaté le 5 juin, lorsque l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte ont séparé les liens avec le Qatar.
L’Arabie Saoudite a coupé ses relations avec l’Iran en janvier de l’année dernière après des protestations en colère devant ses missions diplomatiques contre l’exécution antérieure d’un clergé chiite. Bahreïn a fait de même, et les Émirats arabes unis ont déclassé ses relations avec l’Iran.