Le parquet général de l’Espagne a suggéré aujourd’hui que l’arrestation du président régional catalan Carles Puigdemont, déterminé à organiser un référendum d’autodétermination interdit par la justice, restait une option, même si elle n’était pas envisagée dans l’immédiat.
« Légalement les conditions pourraient être réunies » pour son arrestation, a affirmé José Manuel Maza sur la radio Onda Cero. « C’est une décision qui est possible, mais nous n’avons pour l’instant pas considéré que nous devions la prendre », a-t-il ajouté en réponse à une question sur ce point. Le parquet a requis des poursuites contre M. Puigdemont et chaque membre de son gouvernement, les accusant de désobéissance, prévarication et détournement de fonds publics.
Le troisième chef d’accusation, passible d’une peine de prison, pourrait justifier que le parquet demande son arrestation, a précisé José Manuel Maza. Le parquet général a déjà menacé d’arrestation les quelque 700 maires catalans disposés à organiser le référendum, dans le cadre d’une offensive tous azimuts des institutions espagnoles pour empêcher le vote.
La police a ainsi annoncé lundi avoir convoqué 17 personnes soupçonnées de désobéissance pour avoir développé des sites internet consacrés au référendum, que les autorités espagnoles s’emploient à fermer au fur et à mesure.
Carles Puigdemont diffuse régulièrement sur Twitter des liens vers des copies de ces sites, qui indiquent aux Catalans où ils pourront voter dimanche. Le gouvernement espagnol martèle que ce référendum, convoqué le 6 septembre et déclaré illégal par la Cour constitutionnelle, n’aura pas lieu.