France : Après le départ de Florian Philippot, l’exode commence au FN

Cinq conseillers FN du Conseil régional des Hauts-de-France, où siège également Marine Le Pen, ont annoncé lundi quitter le parti et adhérer au mouvement Les Patriotes, lancé par l’ex-vice président Florian Philippot. 

«Nous quittons le FN sans la moindre animosité mais avec une certaine tristesse», a déclaré à l’AFP l’ex-secrétaire départemental du parti dans la Somme, Eric Richermoz, qui dénonce une «rediabolisation» du FN et des «purges» en interne. Daniel Philippot, le père de Florian Philippot, Virginie Rosez, Véronique Descamps et Astrid Leplat ont également quitté le parti et le groupe régional, qui comptait au lendemain des élections de 2015 54 conseillers. Après trois premières défections, ils ne seront donc plus que 46. Eric Richermoz, désormais non-inscrit, espère pouvoir former un groupe Les Patriotes (10 élus minimum) dans les prochains mois.

L’euro ou la « ligne politique inaudible » du parti à l’origine des départs

Selon ce proche de Florian Philippot, ces départs du FN sont notamment motivés par «le revirement sur la question de l’euro» et la «ligne politique inaudible» du parti. Conseiller régional dans le Grand Est, Florian Philippot avait annoncé vendredi la création du premier groupe Les Patriotes, l’association qu’il a créée au printemps à l’origine du conflit avec Marine Le Pen, avec 11 élus.

Lundi également, l’eurodéputée FN Mireille d’Ornano a annoncé lundi son départ du parti pour poursuivre «la défense de la souveraineté nationale» au sein du mouvement Les Patriotes. «Femme de convictions, je refuse aujourd’hui plus que jamais d’abandonner la raison même de mon long et courageux engagement politique: la défense de la souveraineté nationale», écrit la parlementaire dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter, assurant réaffirmer son «indépendance». «Je quitte donc le Front national et continuerai à avancer aux côtés de Florian Philippot et des Patriotes pour redonner à la France sa liberté et sa souveraineté», poursuit-elle dans un message retweeté peu après par l’ancien vice-président du FN. L’eurodéputée avait été écartée de ses fonctions de responsable départementale dans l’Isère en mai 2016 après s’être affichée, lors d’un hommage à Jeanne d’Arc, avec l’ex-président du parti Jean-Marie Le Pen, pourtant violemment combattu par Florian Philippot.