Pas de bureaux de vote, pas de référendum d’autodétermination en Catalogne. En les neutralisant, la justice espère dissuader les Catalans de participer à un scrutin interdit par le pouvoir central.
Les maires qui prêteraient des locaux ont déjà été menacés de poursuites. Cette fois dans le collimateur de la justice : des directeurs d‘école ou d’administrations qui mettraient des locaux à disposition. “Rien ne nous empêchera de voter” assure cette association qui regroupe plusieurs établissements scolaires. Elle lance un manifeste pour appeler à ouvrir les écoles dimanche prochain.
“Les directeurs d‘école sont en train de recevoir des avertissements dans lesquels on leur explique ce qu’ils encourent pénalement s’ils facilitent, participent ou collaborent à un acte aussi illégal que le vote” explique Oriol Blancher, pré de l’association Som Escola.
Cette association assure qu’elle fera tout son possible pour permettre la tenue du référendum. Dans les établissement scolaires, tout le monde n’est pas d’accord : _“Je suis pour le fait d’aller voter, mais l’idéal aurait été de le faire de manière “ normal “, ce qui signifie avoir des débats et des informations pour ou contre l’indépendance”. Certains enseignants ont fait remarquer qu’ils ne sont pas d’accord avec ce vote. Nous sommes une Catalogne diverse et plurielle, c’est donc normal qu’il y ait des opinions différentes” souligne Victoria García, professeure de biologie.
Les lycéens favorables au référendum se sont mis en grève mercredi justement pour occuper leurs établissements, qui pourraient servir de bureaux de vote. A quatre jours du référendum qualifié d’illégal par la Cour constitutionnelle, la tension monte. Près de 6000 policiers sont mobilisés pour empêcher l’ouverture des bureaux de vote dimanche. Dans le même temps, il y a de plus en plus d’appels pour aller voter indique notre correspondate à Barcelone Cristina Giner, euronews.