La mère d’un jeune djihadiste présumé mort en Syrie en août 2016, Belabbas Bounaga, a été condamnée aujourd’hui à deux ans de prison pour « financement du terrorisme », dans un procès qui pourrait faire jurisprudence.
Son fils cadet, Tarik, et le meilleur ami de son aîné, Souliman Hamouten, jugés aussi pour avoir envoyé de l’argent à Belabbas Bounaga, ont pour leur part été respectivement condamnés à un an de prison avec sursis et à trois ans de prison avec mandat de dépôt.
Le tribunal a par ailleurs condamné par défaut Bellagas Bounaga a dix ans de prison, assorti d’un mandat d’arrêt. Le ministère public estime qu’il y a un doute sur sa mort ou que ses papiers peuvent être utilisés par un autre djihadiste et la présidente du tribunal a décidé de joindre les deux dossiers.
Les avocats de Nathalie Haddadi, une mère de trois enfants sans le moindre signe vestimentaire la rattachant à la religion musulmane, et ceux de ses coprévenus, avaient plaidé la relaxe. Ils vont faire appel du jugement.