Le président de l’organisation « Les Rohingyas de l’Arakan national », Nour al-Islam Omar Hamza, a annoncé que « près de 7 mille Musulmans ont été tués au cours des trente derniers jours ».
Hamza commentait les massacres perpétrés par l’armée du Myanmar à l’encontre des Musulmans Rohingyas dans l’Etat d’Arakan dans l’Ouest du pays.
Omar Hamza faisait cette déclaration au cours d’une visite effectuée, jeudi, au siège de la Ligue internationale médiatique dans la capitale turque.
« Pour dissimuler leurs massacres, ils brûlent les corps et les jettent dans la rivière. Avec de telles méthodes ignobles, ils tentent de ne pas laisser de traces ou d’empreintes derrière eux », a-t-il dénoncé.
Hamza a relevé que la majorité des villages des Rohingyas à Arakan subissent les attaques, les destructions et autres incendies, œuvre de l’armée et des milices bouddhistes extrémistes.
Il a, par ailleurs, critique le silence du monde face à ce qui se passe. « Ils ont brûlé, volé, pillé, détruit la majorité de nos villages et le monde s’est contenté de constater cela ».
L’activiste rohingya a, également, salué le soutien et les efforts déployés par la Turquie visant à aider les Rohingyas, ajoutant, à ce propos, que «la Turquie, vis son peuple, ses médias, ses associations caritatives, et sa politique nous a soutenus depuis le premier jour ».
« La Turquie a acheminé vers les Rohingyas un grand volume d’aides et les médis turcs sont devenus notre porte-voix », a-t-il tenu à préciser.
Hamza a mis l‘accent sur l’impératif qu’il y a à ce que les Nations Unies assument les responsabilités qui sont les leurs en vue d’identifier une solution permanente aux Musulmans Rohingyas.
« Nous ne pouvons pas respirer et nous subissons des tueries. Nos femmes sont violées et nous sommes la cible de massacres depuis dix ans à cause des propositions de solutions temporaires. Nous voulons une solution permanente et une vie et une zone sûres, nous ne voulons pas la mort », a-t-il encore dit.
Depuis le 25 août dernier, l’armée du Myanmar commet un génocide à l’endroit des Musulmans Rohingyas dans l’Etat d’Arakan, faisant des milliers de morts et de blessés parmi les civils, selon des activistes de l’Etat de l’Ouest du Myanmar.
Le gouvernement du Myanmar considère les Musulmans Rohingyas, dont le nombre s’élève à 1 million environ, comme étant des migrants clandestins en provenance du Bangladesh tandis que les Nations Unies les qualifient de « la minorité religieuse la plus oppressée au monde».