Le Trésor américain a renforcé vendredi des sanctions financières visant les banques russes et les entreprises énergétiques en raison de l’ingérence de Moscou en Ukraine.
Ces mesures plus strictes, qui étaient déjà prévues dans les sanctions initiales, a précisé le Trésor, visent à rendre plus difficile, pour les principales institutions financières russes et les compagnies pétrolières et gazières, de lever un financement à long terme.
A partir du 28 novembre, les banques russes et les autres établissements financiers inscrits sur la liste noire des sanctions ne pourront échanger des obligations que d’une maturité de 14 jours seulement. Auparavant, l’échéance autorisée était de 30 jours.
Pour les entreprises de pétrole et de gaz déjà sanctionnées, l’échéance de la nouvelle dette autorisée a été réduite de 90 jours à 60 jours.
Cette initiative touche les principales banques russes comme Sberbank, Vnesheconombank, Eximbank of Russia et VTB Bank, ainsi que des géants de l’énergie dont Gazprom, Lukoil et Transneft.
La nouvelle ordonnance a également réitéré l’interdiction de négocier de nouvelles émissions de capitaux (actions) émanant des entreprises sanctionnées.
Depuis la mise en place en 2014 de ces sanctions sur les émissions de dette et de titres participatifs par les autorités américaines et européennes, les entreprises russes ont été de plus en plus limitées dans leur accès au financement en dollars et en euros.
Pour y faire face, elles ont dû emprunter ces devises dans des échéances plus courtes ou se sont tournées vers d’autres devises ou encore ont mobilisé davantage de fonds sur le marché intérieur.
Les sanctions avaient été annoncées pour la première fois en 2014 après que les forces militaires russes ont annexé la région de la Crimée d’Ukraine, la déclarant partie de la Russie.