En ce début d’après-midi à l’hôtel Mandalay Bay de Las Vegas, les joueurs laissent échapper un cri de joie quand le barman annonce le début de l' »happy hour », la période où les boissons sont moins chères qu’en soirée.
Douze heures à peine après qu’un tireur a abattu 59 personnes et blessé plus de 500 autres, depuis sa chambre située au 32e étage de cet établissement, la bonne humeur régnant au bar Rock and Roll Denim a de quoi surprendre.
La pire fusillade de l’histoire américaine moderne ne semble pas non plus avoir sapé l’enthousiasme des joueurs de l’hôtel-casino Mandalay Bay, bien décidés à continuer à tirer des cartes, faire tourner la roulette ou activer les bandits-manchots.
Bill Cook, un père de deux enfants originaire de New York, était arrivé au Mandalay Bay pour une conférence quelques heures avant que le tireur Stephen Paddock ouvre le feu sur les spectateurs d’un festival de musique country qui se déroulait en face de l’hôtel.
« J’essaie de ne pas penser à ce qui est arrivé. C’est terrible pour les gens qui sont touchés, et mes pensées et prières sont avec eux et leurs familles », déclare depuis la vaste salle de jeux cet ingénieur en systèmes informatiques de 48 ans.
« Mais il faut aller de l’avant. Si je ressasse, je vais avoir peur pour le restant de mes jours », concède-t-il cependant.
M. Cook, dont la chambre n’avait pas vue sur la vaste esplanade sur laquelle se tenait le concert, a expliqué à l’AFP avoir compris qu’il se passait quelque chose de grave quand il a reçu une alerte téléphonique des organisateurs de sa conférence.