Cette grande mobilisation, ponctuée de manifestations, intervient deux jours après l’organisation d’un référendum d’autodétermination interdit. La police et la garde civile sont intervenues dans une centaine de bureaux de vote pour saisir urnes et matériel électoral, mais non sans violence.
Le scrutin auquel ont participé de très nombreux Catalans a ouvert la crise politique la plus profonde traversée par l’Espagne depuis le rétablissement de la démocratie dans le pays en 1977. Car les dirigeants de la Catalogne, une région grande comme la Belgique où vivent 16 % des Espagnols, ont annoncé qu’ils envisagent sérieusement de déclarer l’indépendance une fois confirmée la victoire du « oui », à 90 % selon des résultats non définitifs.
La grève avait dans un premier temps été convoquée par des syndicats minoritaires. Mais finalement, après les brutalités et les violences ayant amené dimanche plus de 800 personnes à solliciter une assistance médicale, les syndicats majoritaires dans la région ont décidé d’y adhérer pour montrer une image d’unité face à ces agressions.