Le chef de l’État s’est construit sur le dépassement des clivages. En donnant des gages à la droite, il inquiète la gauche mais tente de corriger ce déséquilibre.
Le macronisme est une alchimie subtile. Bâti sur le dépassement du clivage gauche-droite, il suppose une surveillance permanente du dosage des ingrédients, sinon le cocktail menace de se dissoudre entre les mains de son créateur. «Tout cela ne tient que s’il y a l’équilibre. Si ça penche trop d’un côté ou de l’autre, ça ne va pas», confiait pendant la campagne un proche d’Emmanuel Macron à propos des ralliements au leader d’En marche!. Le même problème se pose, maintenant qu’il est élu, mais avec les différentes mesures de sa politique. Or depuis son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron donne l’impression de beaucoup pencher à droite.