Alors que le conflit entre Madrid et le gouvernement régional catalan demeure dans l’impasse, le ministre des Affaires étrangères espagnol, Alfonso Dastis, a déclaré à France 24 être opposé à une médiation internationale.
Après le référendum interdit du 1er octobre, alors que le bras de fer se poursuit entre Madrid et le gouvernement catalan, l’émission de France 24 « Ici l’Europe » reçoit Alfonso Dastis, ministre espagnol des Affaires étrangères.
« J’espère que le bon sens va revenir du côté du gouvernement catalan et qu’il n’y aura pas de déclaration d’indépendance », a-t-il déclaré sur notre antenne. « Le gouvernement espagnol a toujours montré qu’il était prêt au dialogue mais qu’on ne pouvait pas dialoguer sur une question illégale comme ce referendum », a-t-il ajouté.
Alfonso Dastis a affirmé ne pas accorder de « crédibilité aux chiffres donnés par le gouvernement catalan », ce dernier ayant annoncé que le scrutin avait rassemblé 40 % des Catalans, et que le « oui » à l’indépendance l’avait emporté avec 90,18 % des suffrages.
Le ministre n’a pas confirmé une supposée offre de médiation de la Suisse dans le différend, qu’avait annoncée plus tôt vendredi la Radio Télévision Suisse. « Je ne crois pas que des gens sérieux comme le gouvernement suisse soient prêts à faire de telles choses […]. » Car, estime-t-il, la situation actuelle avec la Catalogne « n’est pas un conflit international qui puisse donner lieu à une médiation », mais un problème qui doit être réglé « entre Espagnols ».