Le président américain Donald Trump a continué d’alimenter les spéculations vendredi après ses propos cryptiques sur une « tempête » à venir.
« C’est peut-être bien le calme avant la tempête« , a affirmé jeudi soir M. Trump lors d’une réception à la Maison Blanche en présence des principaux responsables militaires de la première puissance mondiale avec lesquels il venait d’aborder les dossiers sensibles du moment, Iran et Corée du Nord en tête.
Ces propos énigmatiques, sur lesquels il n’a pas apporté la moindre précision, ont suscité la perplexité à Washington et au-delà.
Interrogé vendredi, lors d’un bref échange avec les journalistes dans le Bureau ovale, sur la signification de cette formule, il a de nouveau éludé se contentant d’un simple « Vous verrez ».
M. Trump doit annoncer dans les prochains jours sa décision sur l’accord nucléaire iranien qu’il avait, durant sa campagne, menacé de « déchirer ».
Ce texte, conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, vise à garantir le caractère strictement pacifique et civil du programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions.
Bombardée de questions sur cette formule surprenante, Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de l’exécutif américain, n’a apporté aucun éclairage sur sa signification ou sa portée exacte.
Le président américain évoquait-il une action militaire prochaine? « Comme il l’a dit à de nombreuses occasions, le président n’annoncera jamais à l’avance » sa stratégie, a-t-elle répondu.
Les Américains, et les adversaires de l’Amérique, doivent-ils prendre ces propos au sérieux? « Je pense que vous pouvez prendre l’engagement du président de protéger les Américains au sérieux. Il a clairement indiqué que c’était sa priorité et que, s’il fallait agir, il le ferait », a-t-elle déclaré.
Interrogée par ailleurs sur les propos très critiques du sénateur républicain Bob Corker, qui a affirmé que les Etats-Unis ne sombraient pas dans le chaos grâce au secrétaire d’Etat Rex Tillerson, au ministre de la Défense Jim Mattis et au secrétaire général de la Maison Blanche John Kelly, la porte-parole de M. Trump a vivement réagi.
« Le président est celui qui évite que le monde ne tombe dans le chaos », a-t-elle affirmé, évoquant, sans autres précisions, « d’immenses avancées sur la scène internationale ».