L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rejeté la demande de la Turquie de tenir une réunion d’urgence pour discuter de la situation et de la violence faite aux musulmans Rohingyas dans la région d’Arakan dans l’Ouest du Myanmar.
Le président provisoire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Sir Roger Gale, a annoncé, lors de la réunion de l’Assemblée tenue lundi, que « la proposition de la délégation turque d’une réunion urgente pour discuter de la situation humanitaire des musulmans Rohingyas dans la région d’Arakan au Myanmar a été rejetée ».
Gale a précisé que « le Bureau de la Présidence de l’Assemblée, a décidé, lors de cette réunion, de ne pas discuter en urgence la proposition turque et que cette décision n’a pas été rejetée par l’Assemblée générale, sans expliquer le motif du rejet ».
La délégation turque a souhaité inclure la discussion de la situation des musulmans Rohingyas à l’ordre du jour de la session plénière de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe dans le but de mettre en avant la tragédie des Rohingyas ayant fui les attaques de l’armée du Myanmar et des milices bouddhistes.
Parallèlement, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a approuvé une proposition visant à discuter, en urgence, du référendum de la région autonome de Catalogne et de la nouvelle loi sur l’éducation en Ukraine.
Le 25 août 2017 a marqué le durcissement de l’oppression contre les Rohingyas par l’armée birmane et les nationalistes bouddhistes. Depuis cette date, 370 000 musulmans Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh portant le nombre de réfugiés Rohingyas à 770 mille, selon les dernières données du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).
Le 19 septembre, Human Rights Watch et Amnesty International ont demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression sur le gouvernement du Myanmar afin de mettre fin à l’épuration ethnique nettoyage ethnique des Rohingyas.