Budapest va exiger un réexamen de l’accord sur l’association entre l’Ukraine et l’Union européenne en raison d’une loi sur l’éducation adoptée par Kiev, qui nuirait aux intérêts des minorités dans ce pays.
La Hongrie va entamer le réexamen de l’accord sur l’association de l’Ukraine avec l’Union européenne en raison d’une nouvelle loi sur l’éducation adoptée par les autorités de Kiev, a fait savoir le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, cité par le journal Magyar Nemzet.
Le ministre a souligné que la loi en question violait les principes de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE, car elle privait les minorités nationales du droit d’apprendre en utilisant leur langue maternelle. Cela aboutirait notamment à une détérioration de la situation des Hongrois et d’autres minorités ethniques vivant en Ukraine.
«Nous ne pouvons pas le permettre, le gouvernement hongrois prendra la position la plus ferme sur cette question. Il est inacceptable que l’UE ferme ses écoles auXXIème siècle, uniquement parce qu’on y enseigne en langues minoritaires», a expliqué le ministre.
Il a aussi ajouté que la seule façon de remédier à cette violation des droits des minorités était d’accroître la pression internationale sur Kiev.
Fin septembre, le Président ukrainien Piotr Porochenko a signé une loi sur l’éducation réduisant considérablement la possibilité d’apprendre en langues des minorités nationales. Le document est entré en vigueur le 28 septembre et sera mis en œuvre progressivement jusqu’en 2020.Les autorités hongroises et roumaines ont déclaré que la loi violait les droits des minorités nationales ukrainiennes. À Budapest, les actions de Kiev ont été qualifiées de «coup de poignard dans le dos» et la Hongrie a promis de bloquer la possibilité de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.