Le ministre burundais des Affaires étrangères Alain Aime Nyamitwe effectue du 11 au 13 octobre courant une visite à Moscou où il discutera avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, des principales questions régionales et internationales.
La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ainsi que le règlement des crises dans certains pays africains seront au centre de leurs discussions.
«Les ministres tiendront une discussion approfondie sur les principales questions mondiales et régionales, en particulier, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme et le règlement des crises dans les points chauds en Afrique, notamment en République démocratique du Congo, en République centrafricaine, au Soudan du Sud et en Somalie», précise la même source.
La coopération économique entre les deux pays est également à l’ordre du jour.
«Dans la perspective d’un partenariat de plus en plus étroit entre les milieux d’affaires russes et burundais, les ministres discuteront de la promotion du commerce, de la coopération économique et d el’investissement dans la production industrielle et minière, ainsi que des liens interbancaires et interrégionaux», note le MAE russe.
Le ministère rappelle en outre que « la Russie et le Burundi entretiennent un dialogue politique constructif fondé sur la convergence des points de vue sur les développements mondiaux, un ordre mondial juste, la suprématie du droit international et l’attachement au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains ».
Les partenaires traditionnels du Burundi, à savoir les pays occidentaux (Belgique, France, Allemagne, Hollande, Suisse, USA, UE…) ont suspendu la coopération avec Bujumbura, sur fond de violations des droits de l’homme commises par le régime en place. Fait qui a poussé Bujumbura à renforcer sa coopération avec d’autres partenaires, en l’occurrence la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran.
Le Burundi a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat qu’il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l’accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l’opposition, la société civile et une partie de son propre camp.
Ces violences ont fait plus d’un millier de morts et poussé plus 400.000 personnes à fuir le pays, selon le rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés publié le 2 octobre 2017.