Un camp de Roms installé sur un terrain destiné à accueillir le futur centre d’entraînement du Paris SG a été évacué ce matin à Poissy (Yvelines), selon le maire de la commune, Karl Olive.
Selon l’édile, 150 personnes ont été évacuées dans le calme, encadrées par une cinquantaine de policiers, en présence du sous-préfet des Yvelines Stéphane Grauvogel. Les CRS n’ont pas été sollicités.
Une famille de trois personnes dont une petite fille faisant l’objet d’un suivi médical a été relogée à l’hôtel, a précisé M. Olive. « Le reste des Roms est reparti par ses propres moyens », a-t-il aussi indiqué. Un bus avait été mis à disposition des personnes évacuées mais il n’a pas été utilisé.
Peu après 9h, les pelleteuses ont commencé à détruire les premiers baraquements, au nombre d’une cinquantaine d’après le maire. Le terrain sur lequel était installé le campement appartient au département et à l’Établissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif). Il est actuellement en cours de cession au Paris SG qui compte entamer des travaux l’été prochain, pour y construire son futur centre d’entraînement.
Celui-ci devrait être livré « au printemps 2020 », avait indiqué en mai Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du club de la capitale.
Le maire de Poissy avait pris le 31 août un arrêté municipal enjoignant les Roms installés sur ce terrain en bordure des autoroutes A13 et A14 à quitter les lieux sous 48 heures. Un occupant avait alors déposé un référé (procédure d’urgence) auprès du tribunal administratif pour faire suspendre l’arrêté.
Le 27 septembre, le tribunal avait rejeté cette requête, considérant notamment que les familles « occupent sans droit ni titre » un terrain dangereux sur le plan de la sécurité électrique, « qui ne possède pas d’eau courante, ni de sanitaire » et où s’amoncellent détritus et déchets.