La directrice générale de l’Unesco Irina Bokova a dit «regretter profondément» jeudi la décision des États-Unis qui accusent l’institution de positions «anti-israéliennes».
Washington accuse l’institution d’être «anti-israélienne». Les États-Unis ont annoncé jeudi leur retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). «Cette décision n’a pas été prise à la légère, et reflète les inquiétudes des États-Unis concernant l’accumulation des arriérés à l’Unesco, la nécessité d’une réforme en profondeur de l’organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants», a précisé le département d’État dans son communiqué. Washington avait déjà suspendu sa participation financière en 2011 après l’admission de la Palestine comme État membre. Cette décision ne sera effective qu’au 31 décembre 2018. Washington avait déjà quitté l’Unesco entre 1984 et 2003.
La directrice générale de l’organisation, Irina Bokova, dit «regretter profondément» la décision des États-Unis. «L’universalité est essentielle à la mission de l’Unesco pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l’homme et de la dignité humaine», souligne dans un communiqué Irina Bokova. «C’est une perte pour la famille des Nations unies. C’est une perte pour le multilatéralisme», commente-t-elle encore. Et pour mieux répondre aux accusations, la directrice générale dresse un inventaire de mesures prises en partenariat avec les États-Unis contre l’antisémitisme.
Les États-Unis souhaitent tout de même conserver un statut d’observateur, en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne dont le siège est à Paris. Selon le département d’État, un statut d’observateur permettrait de continuer d’apporter la «vision» et «l’expertise» américaines «sur certains dossiers importants gérés par l’organisation», notamment «la protection du patrimoine mondial, la défense de la liberté de la presse» et la promotion des sciences et de l’éducation.