Un tribunal turc a ordonné hier le maintien en détention d’une journaliste et traductrice allemande accusée par la justice turque d’appartenir à une « organisation terroriste » et dont le procès vient de s’ouvrir près d’Istanbul, ont annoncé ses avocats.
Mesale Tolu, emprisonnée depuis fin avril en Turquie, est accusée d’appartenir au Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP), une formation interdite en Turquie car considérée comme « terroriste ». Elle risque jusqu’à 15 ans de prison.
Cette citoyenne allemande d’origine turque âgée de 33 ans, qui travaillait notamment comme journaliste et traductrice pour une petite agence de presse turque de gauche, Etkin Haber Ajansi (ETHA), est jugée à Silvri, près d’Istanbul, avec 17 autres personnes.
Le tribunal a décidé que Mesale Tolu et cinq autres personnes poursuivies resteraient derrière les barreaux, tandis que huit autres seraient libérées en attendant d’être jugées, a annoncé le cabinet d’avocats Droit des opprimés qui la représente.