Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce vendredi soir à huis clos pour évoquer la situation en Birmanie, à l’initiative de la France et de la Grande-Bretagne.
En amont de cette réunion, Aung San Suu Kyi a présenté jeudi les grandes lignes d’un processus intitulé « Initiative nationale pour l’aide humanitaire, la relocalisation et le développement en Arakan. » Elle l’a fait à la télévision, s’exprimant ainsi pour la deuxième fois depuis le début de la crise et la fuite de centaines de milliers de Rohingyas vers le Bangladesh.
Aung San Suu Kyi a prononcé son discours en birman, et non pas en anglais comme la dernière fois. Elle a insisté sur le besoin d’unité de la Birmanie et pour convaincre ses concitoyens du bien-fondé du projet, elle a expliqué qu’elle entendait répondre aux critiques venues de l’étranger par des actes et non par des mots.
La chef de la diplomatie birmane a indiqué qu’elle présiderait elle-même la nouvelle initiative pour l’Arakan dont elle a fixé les objectifs : « Il y a trois tâches principales : rapatrier les personnes qui ont fui au Bangladesh et fournir une aide humanitaire efficace ; les relocaliser, enfin apporter à la région le développement et établir une paix durable. »
Concernant les réfugiés, les choses avancent, a précisé Aung San Suu Kyi : « Nous négocions avec le gouvermenent du Bangladesh sur la question des possibles retours de ceux qui se trouvent actuellement dans ce pays ».
A l’intention de la communauté internationale, elle a précisé que le pays prendrait en considération toutes les offres de soutien y compris venues de l’étranger, mais que l’Etat birman centraliserait l’ensemble des initiatives, qu’elles soient économiques ou humanitaires. Les détails de l’initiative seront publiés sur internet le 15 octobre.