Quelque 400 djihadistes du groupe État islamique (EI), dont plusieurs étrangers, se sont rendus en un mois aux Forces démocratiques syriennes (FDS), alliées en Syrie de la coalition internationale, a indiqué le porte-parole de cette dernière, le colonel Ryan Dillon.
«Ces derniers jours, environ 350 combattants se sont rendus aux FDS à Raqa, dont plusieurs étrangers confirmés qui ont été interpellés après avoir été questionnés», a indiqué le colonel Dillon au cours d’une téléconférence diffusée au Pentagone.
Au cours des semaines précédentes, c’était en moyenne quatre djihadistes de l’EI qui se rendaient chaque semaine, ce qui porte à quelque 400 le nombre total de redditions en un mois, a-t-il ajouté.
«Nous avons constaté, avant les (principales) batailles, qu’une fois que la zone est isolée et l’offensive est lancée, de nombreux leaders se carapatent. Ils s’enfuient», a poursuivi le porte-parole de la coalition antidjihadistes menée par les États-Unis.
Interrogé sur la place de la coalition à Raqa maintenant que l’EI en a été chassé, il a souligné le gros travail de déminage à effectuer dans les rues de l’ex-fief en Syrie du groupe ultraradical.
«Nous devons éliminer les restes de tous les explosifs qui ont été laissés à Raqa à l’issue de cette bataille», a-t-il indiqué.
Lundi, un commandant des FDS, Idriss Khan, et deux de ses hommes ont été tués par un engin explosif alors qu’ils effectuaient des contrôles de routine dans Raqa.
Par ailleurs, a indiqué le colonel Dillon, les alliés restent engagés contre l’EI dans le nord de l’Irak, notamment dans la région occidentale d’Al-Anbar, où la coalition a mené depuis une semaine 30 frappes contre des dirigeants de l’EI, des centres de commandement, des fabriques de voitures piégées, des caches d’armes et un camp d’entrainement.
Le groupe extrémiste contrôle encore deux villes dans cette zone située près de la frontière syrienne: Rawa et surtout Al-Qaïm, ultime localité avant la frontière.
Dans la ville stratégique de Tal Afar, sur la route de la Syrie, reprise fin août par Bagdad, l’EI a abandonné beaucoup d’importants dépôts de munitions, a-t-il ajouté. L’armée irakienne a ainsi découvert depuis le début du mois 550 engins explosifs, 1800 mortiers, 25 mines anti-personnel, 101 vestes suicide, 16 tunnels et 11 fabriques d’engins explosifs.