Syrie. « Le combat contre Daech ne s’achève pas avec la chute de Raqqa »

Tout en se réjouissant de la libération de la ville syrienne de Raqqa, longtemps sous le joug du groupe État islamique, la France a annoncé qu’elle maintiendrait son effort militaire dans la région aussi longtemps que nécessaire.

Emmanuel Macron cherche une solution politique pour mettre fin au conflit syrien.

Emmanuel Macron a salué vendredi la « libération de la ville de Raqqa » par les Forces démocratiques syriennes, soutenues par la coalition internationale, et estimé qu’« une transition politique négociée est plus que jamais nécessaire » en Syrie.

Sortir de la guerre civile

« La campagne pour la destruction de Daech au Levant franchit aujourd’hui une étape majeure. C’est en effet depuis Raqa qu’ont été planifiées et conduites de multiples actions terroristes contre des cibles au Moyen-Orient, en Europe – singulièrement en France -, et dans le reste du monde », indique l’Élysée.

La Syrie doit « trouver la voie d’une sortie de la guerre civile, qui a nourri le terrorisme depuis la répression du mouvement démocratique par le régime de Bachar al-Assad », estime la présidence française.

L’armée française reste mobilisée

Dans l’attente d’une solution d’ensemble à la crise syrienne, l’Élysée demande que dans les territoires libérés, en premier lieu à Raqqa, s’exerce « une gouvernance inclusive, dans le respect de l’ensemble des communautés » afin de rétablir des conditions de vie normales et permettre le retour des populations déplacées et réfugiées.

« Le combat contre Daech ne s’achève pas avec la chute de Raqqa et la France maintiendra son effort militaire tant que cela sera nécessaire », précise l’Élysée.

Solution politique

Emmanuel Macron tente depuis plusieurs semaines de réunir un « groupe de contact » pour préparer une solution politique en Syrie, qui mettrait autour de la table l’opposition comme les représentants du régime syrien, les pays membres permanents du Conseil de sécurité, l’UE et les acteurs de la région comme le Liban, et associerait aussi l’Iran, proposition qui suscite l’hostilité des Américains.

Il souhaite ne pas laisser l’avenir de la Syrie se dérouler uniquement au sein du processus de paix d’Astana (Kazakhstan) entre la Russie et l’Iran, alliés du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles. Leurs discussions ont abouti à la mise en place de zones de désescalade dans plusieurs régions syriennes.

Ce processus se poursuit : de nouveaux pourparlers de paix entre le régime de Damas et les rebelles syriens se tiendront les 30 et 31 octobre à Astana pour discuter notamment du sort des otages et prisonniers, ont annoncé jeudi les autorités du Kazakhstan.