Soupçonnées de trafic d’humains, vingt personnes ont été arrêtées lors de deux opérations simultanées des forces de l’ordre en Europe.
Vingt personnes soupçonnées de trafic d’êtres humains, d’enfants et de migrants, ont été arrêtées lors de deux opérations simultanées des forces de l’ordre en Europe, a annoncé vendredi l’Office européen des polices Europol. Seize suspects ont été interpellés dans le cadre d’une opération contre le trafic d’enfants menée dans 19 pays européens du 9 au 13 octobre sous la coordination d’Europol en collaboration avec Interpol et Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières.
Au total, 115 suspects ont été identifiés et 240 000 personnes contrôlées, tandis que 1106 personnes ont été retrouvées en situation vulnérable ou potentielle d’exploitation. Parmi elles, la police a détecté 34 mineurs potentiellement victimes de trafic d’enfants, dont des enfants mendiants dans la rue dans des villes européennes, un jeune migrant victime d’exploitation sexuelle et une mère et son enfant «exploités pour esclavage domestique».
Un enfant, doté d’un faux passeport, a également été intercepté à son arrivée dans un aéroport international alors qu’il était accompagné d’un adulte inconnu qui se faisait passer pour son père. Par ailleurs, 74 personnes ont été arrêtées pour diverses activités criminelles, dont 4 pour trafic de migrants, dans le cadre d’une opération contre la facilitation de l’immigration illégale dans et aux alentours des centres d’accueil. «Les migrants sont souvent coincés là pour un long moment et sont davantage sujets à devenir les victimes de groupes criminels», a souligné Europol.
« Opération Dragon »
Un passeur a été interpellé après avoir été impliqué dans le transport illégal de migrants depuis la Grèce vers d’autres pays européens, tandis qu’un autre est soupçonné d’avoir fourni des documents d’identité européens à des réfugiés. Plus de 210 000 personnes ont été fouillées dans cette seconde opération menée par les forces de l’ordre de 22 pays. Ces deux opérations s’inscrivaient dans la cadre de l’Opération Dragon, qui est la quatrième série de journées d’actions conjointes menées par le cycle politique de l’Union européenne 2014-2017 pour lutter contre la grande criminalité internationale organisée.