Raqqa et Dresde – villes aux destins pareils

Ces villes – Dresde et Raqqa – se trouvent loin l’une d’ l’autre, et même sur les contenents différents.

Les bombardements de la coalition dirigée par les Aaméricain les ont liées. Raqqa a été enterrée sous les ruines après que la « libération » de Daech. En 1945, les bombardements anglo-saxons en Allemagne nazie ont rasé complètement une des plus belles villes du monde – Dresde.

Raqqa c’est une Dresde syrienne «rayée de la carte en 1945 par les bombardements anglo-saxons». C’est ainsi que le ministère russe de la Défense a réagi ce dimanche à la libération de Raqqa, annoncée par les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et la coalition dirigée par les États-Unis.

L’ancienne capitale autoproclamée du mouvement djihadiste a été reprise par les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de milices arabes et kurdes appuyée par la coalition. Qualifiant d’«historique» la reprise de Raqqa, l’administration américaine s’est félicitée vendredi de cette victoire. Des propos qui ont pourtant rendu «perplexe» le ministère russe de la Défense.

«Aux yeux de Washington, Daech ne tenait en Syrie que Raqqa, ville provinciale peuplée avant la guerre de 200.000 habitants alors qu’au début de l’opération de la coalition, longue de cinq mois, il n’en restait pas plus de 45.000», a indiqué le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.

«À titre de comparaison, Deir ez-Zor et ses vastes banlieues au bord de l’Euphrate étaient peuplées par plus de 500.00 personnes avant la guerre, et l’ensemble de ce territoire a été libéré en 10 jours par les troupes syriennes épaulées par l’aviation russe», a-t-il poursuivi.

Évoquant l’aide financière aux populations de Raqqa que Paris, Washington et Berlin ont récemment annoncé débloquer, le porte-parole s’est interrogé sur le caractère sélectif de ce financement.

«Qu’est-ce qui détermine alors une telle hâte des capitales occidentales à octroyer une aide financière uniquement à Raqqa? Il n’en reste qu’une (explication, ndlr): l’aspiration à recouvrir les traces des bombardements barbares de l’aviation américaine et de la coalition qui ont enterré sous les ruines de Raqqa des milliers de civils qu’ils « libéraient » de Daech», a lancé M.Konachenkov.

Il a ajouté qu’au cours des dernières années, la Russie s’était à plusieurs reprises adressée aux États-Unis ainsi qu’aux capitales européennes pour les inciter à envoyer une aide humanitaire aux Syriens.

«Nous avons rédigé une liste des localités qui ont le plus besoin de cette aide, sans classer les Syriens entre les « bons » et les « mauvais ». Nous recevions la même réponse à chaque fois: nous ne pouvons pas et ne le ferons pas», a conclu le général.