L’influence de l’Iran au Proche et au Moyen-Orient n’a jamais été aussi forte, a déclaré aujourd’hui le président iranien Hassan Rohani, tout en mettant en garde contre les risques que font peser sur le pays les dissensions politiques internes.
« L’importance de la nation iranienne dans la région est plus forte qu’à toute autre période », a déclaré Rohani dans un discours à Téhéran retransmis par la télévision d’État.
« En Irak, en Syrie, au Liban, en Afrique du Nord, dans la région du golfe Persique, où peut-on mener une action décisive sans tenir compte du point de vue iranien? », a ajouté le président. Rohani a tenu ces propos alors que le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a entamé hier dans le Golfe une tournée diplomatique destinée, selon ce dernier, à contrecarrer l’influence de l’Iran, que Washington accuse d’être un facteur d’instabilité régionale.
Tillerson a notamment exigé que « tous les combattants étrangers en Irak », en particulier ceux des « milices iraniennes » rentrent chez eux « maintenant que le combat contre » le groupe État islamique (EI) « touche à sa fin ». Rohani n’a pas répondu spécifiquement à ces propos, dans lesquels son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a vu sur Twitter la preuve d’une « politique étrangère américaine honteuse, dictée par les pétrodollars ».
Le président iranien a d’autre part mis en garde contre les dissensions entre dirigeants de la République islamique. « Nous ne devons pas penser que nuire à une partie du système politique renforcera une autre branche, non : c’est tout le système de gouvernement qui s’effondrera alors », a-t-il affirmé.