Le chef de l’exécutif catalan va faire l’objet d’une plainte pour rébellion la semaine prochaine. Il risque jusqu’à 30 ans de prison.
Le parquet général d’Espagne engagera la semaine prochaine une procédure judiciaire contre le président catalan Carles Puigdemont pour « rébellion », a indiqué un porte-parole du ministère public, après l’adoption ce vendredi au Parlement catalan d’une déclaration d’indépendance.
« Le parquet présentera une plainte la semaine prochaine pour rébellion contre Carles Puigdemont », un délit puni d’une peine de prison allant jusqu’à 30 ans, a indiqué ce porte-parole. Cette procédure pourrait « peut-être être élargie au reste du gouvernement catalan et au bureau des présidents » de l’assemblée catalane, a indiqué cette source.
« Mandat validé par les urnes »
La résolution proclamant la Catalogne « État indépendant prenant la forme d’une République » a été approuvée vendredi après-midi par 70 députés catalans sur 135, au grand dam des élus d’opposition qui avaient pour la plupart quitté l’hémicycle et boycotté le scrutin. Carles Puigdemont a ensuite affirmé que le parlement catalan était « légitime » pour prendre cette décision, assurant qu’il avait reçu un « mandat validé par les urnes ».
Le 27 septembre 2015, les partis indépendantistes avaient recueilli 47,8 % des voix aux élections régionales mais pour la première fois obtenu la majorité des sièges au parlement catalan (72 sur 135).
Ancien journaliste de 54 ans et indépendantiste de longue date, Carles Puigdemont avait été propulsé en janvier 2016 à la présidence de sa région du nord-est de l’Espagne, très divisée sur la question de la sécession. Il avait alors salué par un « vive la Catalogne libre! » son investiture, en promettant de mener la région vers l’indépendance de l’Espagne en 2017.