Le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration Theo Francken a déclaré ce week-end que Carlos Puigdemont serait le bienvenue en Belgique s’il demandait l’asile politique.
Une annonce claire, au contraire du discours modéré de Charles Michel qui prône le dialogue entre Madrid et Barcelone.
Sur le plateau de la chaîne flamande VTM, le secrétaire d’Etat a estimé que la Belgique pourrait accorder l’asile politique au leader catalan. De cette volonté d’indépendance commune, l’homme politique flamand tient à soutenir ses amis indépendantistes. Selon lui, « un juge belge devra décider. Il y a aussi la procédure d’asile. S’il reçoit l’asile, il sera difficile de l’extrader vers l’Espagne. Notre droit l’en empêche« . Toutefois, « aucune demande n’a encore été déposée mais les choses évoluent rapidement. Nous verrons bien ce qui va se passer d’ici les heures ou les jours à venir« , a ajouté le membre de la NVA au micro de la VRT.
En effet, le parquet général espagnol souhaite poursuivre Carlos Puigdemont pour rébellion, un délit passible de 30 ans de prison en Espagne. Il ne serait donc pas impossible de voir le leader s’extrader vers un autre pays plus accueillant. Le secrétaire d’Etat se demande également si Puigdemont aura droit à un procès équitable. « Quand on voit la situation, la répression depuis Madrid et les peines de prison dont on parle, on peut se demander s’il aura un procès équitable. Maintenant, cela nous mettrait une situation diplomatique compliquée avec l’Espagne », admet Theo Francken.
Carles Puigdemont avait laissé entendre il y a quelques jours qu’une demande d’asile auprès d’une ambassade d’un pays européen était une possibilité pour lui. La Belgique aurait sa préférence.
Une déclaration qui risque de créer la polémique depuis des révélations récentes liées au renvoi sélectif de migrants en fonction des quotas par nationalité.