La police du Myanmar a annoncé samedi l’arrestation de deux journalistes étrangers travaillant pour la chaîne publique turque anglophone « TRT World ».
Les deux journalistes – Lau Hon Meng de Singapour et Mok Choy Lin de Malaisie – ont été arrêtés avec leurs deux collaborateurs birmans « après avoir fait voler, vendredi, un drone près de l’enceinte du Parlement dans la capitale du Myanmar Nay Pyi Taw », selon la police.
« Ils font maintenant face à des accusations, en vertu de la loi birmane sur l’importation et l’exportation, de posséder un drone importé dans le pays sans autorisation », a indiqué à Anadolu Sann Aung, un officier au poste de police du canton Zébu Thiri.
« Sur la base de l’enquête en cours, les détenus peuvent faire face à des accusations supplémentaires », a-t-il ajouté au téléphone.
Vingt policiers ont fait une descente vendredi soir dans la maison du coordinateur Aung Nang Si, le collaborateur des deux journalistes de « TRT », dans la ville de Yangon, confisquant son ordinateur et ses cartes mémoires.
Ces arrestations surviennent un jour après les révélations d’enquêteurs onusiens sur l’exposition des Rohingyas à des violences systématiques variant entre les viols, les meurtres et la torture.
Les enquêteurs de l’ONU ont, en effet, recueilli des témoignages de plusieurs réfugiés parmi les 600 mille musulmans Rohingyas ayant fui au Bangladesh.
Le drame des Rohingyas se poursuit depuis le 25 août dernier. L’armée birmane et les extrémistes bouddhistes avaient alors attaqué les villages des Rohingyas dans l’Etat d’Arakan au sud-ouest du pays, en tuant des milliers et condamnant des dizaines de milliers à l’exil, selon des sources locales et internationales concordantes.