Au moins 14 personnes ont été tuées samedi dans l’explosion à intervalle rapproché de deux véhicules-bombes près d’un hôtel du nord de la capitale somalienne Mogadisho, où des coups de feu ont aussi été entendus, selon un nouveau bilan de source sécuritaire.
« Au moins 14 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées », a déclaré un responsable sécuritaire, Mohamed Moalim Adan.
Des tirs sporadiques ont toujours lieu, et deux combattants islamistes shebab semblent se trouver à l’intérieur de l’hôtel Nasa Hablod.
Un précédent bilan faisait état de trois morts. Un haut responsable de la police et un ancien député figurent parmi les victimes.
« Une voiture piégée a explosé à l’entrée de l’hôtel Nasa Hablod et des coups de feu ont suivi. Nous n’avons pas les détails, mais cela ressemble à une attaque coordonnée. Un minibus piégé a aussi explosé à un carrefour proche », a déclaré à l’AFP un responsable de la police, Ibrahim Mohamed.
« Il y a des victimes, mais nous n’avons pas encore le chiffre », a-t-il ajouté. Un photographe de l’AFP a vu deux corps à terre, mais sans pouvoir déterminer si ces personnes étaient décédées.
Un témoin, Salah Ahmed, un chauffeur de taxi, a fait état de quatre morts. « J’ai vu les corps de quatre personnes mortes être enlevés de la scène et il y avait des ambulances qui se précipitaient », a-t-il assuré.
Un autre témoin, Yusuf Moalim, a indiqué avoir vu le corps d’un haut responsable de la police, dont la voiture était située près de l’entrée de l’hôtel quand l’explosion a eu lieu.
Des témoins ont confirmé que des coups de feu avaient suivi les deux explosions. Mais la zone était bouclée par les services de sécurité, et il n’était pas possible de déterminer si des hommes armés avaient pénétré dans l’hôtel.
Les militants islamistes shebab ont pour habitude de faire exploser des véhicules piégés à l’entrée d’hôtels ou de bâtiments publics, avant de lancer un commando à l’intérieur pour faire le maximum de victimes.
Cette attaque survient exactement deux semaines après l’attentat au camion piégé mené le 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, qui avait fait au moins 358 morts et 228 blessés.
Cet attentat n’avait pas été revendiqué. Mais les autorités n’ont aucun doute que les shebab, affiliés à Al-Qaïda, en étaient les auteurs.