Le président destitué de la Catalogne Carles Puigdemont, visé par une procédure judiciaire en Espagne, s’exprime lors d’une conférence de presse à Bruxelles, ce mardi midi, à deux pas des institutions européennes.
Voici ses principales déclarations :
– Beaucoup de monde dans mon pays, la Catalogne, attend mes paroles.
– Le gouvernement espagnol préparait une offensive contre le peuple catalan.
– Nous avons convenu que le gouvernement catalan devait jouer la prudence, la sécurité, la modération.
– Le gouvernement de Madrid n’a pas voulu dialogué (…) Nous avons préféré éviter la violence. Nous prônons la voie démocratique et paisible.
– Il faut ralentir l’indépendance catalane pour éviter des troubles.
– La République catalane va être un Etat différent. Nous ne nous comporterons pas comme la partie que nous critiquons. Le gouvernement espagnol est agressif à l’égard de nos autorités. La plainte espagnole requiert trente années d’emprisonnement contre nous et des amendes très importantes.
– Une partie du gouvernement s’est déplacée à Bruxelles pour exprimer son droit à l’autodétermination. Nous n’abandonnons pas notre travail, notre gouvernement continue. Nous nous opposons politiquement à l’injustice que nous propose le gouvernement espagnol. Nous allons lancer un défi au gouvernement central et résoudre les choses calmement, sans mettre des personnes derrière les barreaux.
– Nous respecterons les résultats des élections prochaines, le 21 décembre.
– Je demande à toute l’Europe de réagir.
– Puisque Madrid a décidé d’utiliser la violence, nous disons que nous n’allons pas céder. Les valeurs pacifiques seront les bases de notre victoire. Les membres du gouvernement catalan ont des familles, des enfants. Nous allons travailler pour qu’il soit impossible de démanteler nos institutions catalanes et pour protéger le peuple.
– Je ne suis pas ici pour demander l’asile politique. Je suis à Bruxelles parce que c’est la capitale de l’Europe, et non parce que c’est la Belgique. Je veux agir en toute liberté et en sécurité, sans menaces (…) La façon pour exprimer au monde ce qui se passe en Catalogne, c’est en étant dans la capitale de l’Europe.
– Depuis que la police espagnole a pris le contrôle de la police catalane, ils ne fournissent plus aucune sécurité aux autorités catalanes.