Catalogne : Puigdemont en Belgique, ses ex-ministres sont rentrés à Barcelone

L’ex-président catalan Carles Puigdemont n’accompagnait pas les anciens conseillers du gouvernement catalan qui sont arrivés à l’aéroport de Barcelone en provenance de Bruxelles dans la nuit de mardi à mercredi, confirment les quotidiens El Periodico et La Vanguardia.

L’indépendantiste Puigdemont n’aurait pas fait le voyage en avion vers la capitale catalane, en dépit de l’annonce par les médias catalans de son départ de Bruxelles en début de soirée. Joaquim Forn, ex-ministre catalan de l’Intérieur et Dolors Bassa, ex-ministre catalane du Travail, sont arrivés à l’aéroport El Prat vers 23h20 selon La Vanguardia. Le quotidien El Periodico affirme aussi que l’ancien conseiller Lluís Puig les accompagnait. Ils n’ont pas répondu à la presse qui les attendait dans le terminal. M. Forn a été chahuté à l’aéroport par des opposants à l’indépendance qui l’ont qualifié de « traître » et ont brandi des drapeaux espagnols.

L’ancien président catalan Carles Puigdemont ne faisait pas partie de la délégation et n’était pas à bord de leur avion, en dépit des informations communiquées par des passagers à La Vanguardia en début de soirée.

M. Puigdemont est sous la menace de poursuites pour « rébellion » après la déclaration d’indépendance de la Catalogne le 27 octobre.

Mardi midi, M. Puigdemont a tenu une conférence de presse à Bruxelles indiquant qu’il n’avait pas demandé l’asile à la Belgique. L’indépendantiste a justifié sa présence dans la capitale européenne pour mettre en évidence le problème catalan au cœur des institutions de l’UE.

Mardi soir, l’hôtel où M. Puigdemont était logé a confirmé à Belga le départ en taxi de l’intéressé qui n’a plus de réservation de chambre à son nom.

Dans une interview télévisée sur la chaîne hollandaise NOS mardi soir encore, l’avocat belge de M. Puigdemont, Paul Bekaert a confirmé que le Catalan n’avait pas l’intention de se présenter face à un juge en Espagne. « Nous souhaitons attendre les prochaines réactions du gouvernement espagnol afin de déterminer ce qu’il va se passer ensuite », a affirmé M. Bekaert dans l’expectative. Quant au retour de M. Puigdemont en Espagne: « le risque est important qu’il soit arrêté », a poursuivi l’avocat. L’Espagne ne va pas « nécessairement » introduire une demande d’extradition, mais dans cette éventualité les inquiétudes au sujet d’un procès équitable pourront « surement être un argument », a encore répondu le magistrat.