Les avocats d’une fillette sans-papiers souffrant d’infirmité motrice cérébrale et arrêtée juste après une opération par les services américains de l’immigration ont lancé des poursuites mardi pour exiger sa libération auprès du gouvernement américain.
« Les hôpitaux sont considérés comme des endroits sensibles par les règles mêmes des services de la Sécurité intérieure et la police des frontières ne devrait donc pas y interpeller des gens, encore moins des enfants », souligne un avocat de la puissante Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), Michael Tan.
« Les agissements du gouvernement sont illégaux, cruels et menacent de pousser les parents ayant des enfants malades à ne pas demander de l’aide », poursuit-il dans un communiqué.
Arrivée au Texas quand elle avait trois mois avec ses parents, Rosa Maria Hernandez, 10 ans aujourd’hui, était transportée en ambulance la semaine dernière vers un hôpital de cet Etat du sud des Etats-Unis pour y être opérée de la vésicule biliaire quand des agents des services de l’immigration ont contrôlé le véhicule.
Ils ont ensuite suivi jusqu’à l’hôpital la fillette qui souffre d’infirmité motrice cérébrale, une pathologie liée au développement du cerveau affectant les mouvements et le contrôle des muscles.
Une fois l’intervention terminée et l’enfant capable de quitter l’établissement, les services de l’immigration l’ont arrêtée et placée dans un centre pour enfants réfugiés non-accompagnés, selon l’ACLU, qui assure la défense de Rosa Maria Hernandez.
Les services américains des frontières ont expliqué n’avoir pas eu d’autre choix que de placer la fillette dans un centre car elle était sans-papiers et n’était pas accompagnée d’un tuteur légal.
Un proche de l’enfant, citoyen américain, l’accompagnait à l’hôpital mais pas ses parents car, également sans-papiers, ils craignaient d’être arrêtés. Le couple a émigré aux Etats-Unis quand leur fille était bébé afin qu’elle puisse y recevoir de meilleurs soins. Sa mère s’en occupe normalement 24 heures sur 24, selon l’ACLU.