Sanctions du Canada : la réponse symétrique de Moscou

Après que le Canada a imposé des sanctions à une trentaine de citoyens russes, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé des mesures symétriques et interdit à des dizaines de ressortissants canadiens l’entrée sur le territoire russe.

En réponse aux nouvelles sanctions anti-russes que le Canada a prises, le gouvernement russe a interdit l’entrée sur le territoire de la Fédération de Russie à un certain nombre de ressortissants canadiens.

«Nous sommes contraints d’agir de façon symétrique», a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. «Considérant le principe de réciprocité, nous avons pris la décision de fermer les frontières russes à un certain nombre de citoyens canadiens.»

Partisan

La liste des personnes soumises aux sanctions est longue et comprend les noms de dizaines de «ressortissants du Canada hostiles à la Russie qui s’employaient systématiquement à saper les relations bilatérales», a précisé Mme Zakharova.«Nous avions maintes fois mis en garde les autorités canadiennes contre les tentatives pour exercer des pressions sur la Russie, nous les avions prévenues que de telles démarches ne resteraient pas sans réponse. Malheureusement, les autorités d’Ottawa ont introduit de nouvelles restrictions contre nos citoyens, les justifiant par la « loi de Sergueï Magnitski » antirusse récemment adoptée», a-t-elle poursuivi.

«Nous espérons que les représentants des cercles politiques canadiens retrouveront leurs esprits et qu’ils renonceront à suivre le cap périlleux qui mène à l’aggravation ultérieure des rapports bilatéraux», a résumé la porte-parole.

Plus tôt vendredi, le gouvernement canadien a sanctionné 30 citoyens russes, qui sont prétendument impliqués ou responsables de «violations des droits de l’homme reconnus par la communauté internationale» ou d’«actes de corruption de masse», selon le ministère canadien des Affaires étrangères.Ces restrictions ont été adoptées en application de la version canadienne de « la loi de Magnitski ». La version originelle américaine avait instauré des sanctions économiques et des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes soupçonnés d’être impliqués dans la mort de Sergueï Magnitski. Elle avait été adoptée par le Congrès américain et le Président Obama en novembre-décembre 2012.

Le Président russe avait de son côté estimé que l’adoption de l’«acte Magnitski» par le Canada était un geste uniquement dicté par des «jeux politiques».