Le Président destitué de Catalogne et quatre de ses ministres, qui s’étaient livrés à la police belge dimanche, ont été remis en liberté sous condition par un juge d’instruction dans l’attente de l’examen des mandats d’arrêt européens émis par l’Espagne à leur encontre.
Visés par un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre de ses anciens ministres sont finalement ressortis libres du bureau d’un juge d’instruction belge au terme d’une longue journée d’audition.
Leur remise en liberté, après une audition qui aura duré plus de dix heures, est assortie de conditions. Ils se voient notamment interdire de quitter le territoire belge sans le consentement d’un juge.Les cinq prévenus doivent maintenant comparaître devant une autre formation, la Chambre du conseil, d’ici 15 jours, déclarent les procureurs dans un communiqué.
Après la proclamation unilatérale d’indépendance, Madrid a placé la région sous tutelle, dissout l’exécutif régional et convoqué des élections anticipées auxquelles Carles Puigdemont a souhaité participer, malgré les poursuites dont il fait l’objet. Il a appelé samedi à la formation d’un front uni pour ce scrutin qui aura lieu le 21 décembre afin de poursuivre le combat pour l’indépendance et de protester contre l’incarcération d’anciens membres du gouvernement régional.