Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête après les menaces de mort diffusées sur les réseaux sociaux visant Charlie Hebdo à cause d’un dessin représentant l’islamologue Tariq Ramadan, visé par deux plaintes pour viol, a-t-on appris de source judiciaire.
L’enquête, confiée à la BRDP (brigade de répression de la délinquance contre la personne) de la police judiciaire, a été ouverte pour « menaces de mort matérialisées par un écrit » et « apologie publique d’un acte de terrorisme », a précisé cette source.
L’hebdomadaire satirique, dont une partie de la rédaction a été abattue lors des attentats jihadistes de janvier 2015, a déposé plainte lundi après-midi.
Dans sa dernière édition, parue mercredi, le journal représente le théologien le pantalon déformé par un énorme sexe en érection, et proclamant: « Je suis le 6e pilier de l’islam ». « VIOL La défense de Tariq Ramadan », peut-on lire au-dessus du dessin.
L’islamologue et théologien suisse Tariq Ramadan, 55 ans, est visé par deux plaintes pour viol en France, qu’il conteste. Il a par ailleurs démenti lundi des accusations d’abus sexuels sur des mineures, publiées par un média suisse, et annoncé qu’il allait porter plainte pour diffamation.